Musée
national Nasr Eddine Dinet Un établissement qui sort de sa torpeur El Watan, édition du 24 mai 2006
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Le
musée national Nasr Eddine Dinet connaît ces derniers temps une
activité artistique intense qui se résume dans les vernissages et
autres rencontres à caractère culturel.
A la tête
de la structure depuis 2004, Mme Aïcha Merazka, archéologue de
formation, se donne les moyens de sa politique, lui permettant de
redynamiser le musée éponyme qui, rappelons-le, a été littéralement
incendié en 1995. Ainsi, l’espace de moins de trois années, le musée
a fait l’objet d’un aménagement de deux salles d’exposition, répondant
aux normes, une salle de lecture, une bibliothèque constituée d’un
fonds documentaire de près de 5000 ouvrages en attendant de créer les
conditions idoines concernant la réserve outre le projet relatif à
l’extension du musée dont les démarches sont, selon Mme Aïcha
Merazka, « déjà entreprises ». Parallèlement à des
workshops artistiques destinés aux jeunes Boussaâdis, plusieurs
expositions d’œuvres d’une pléiade d’artistes peintres algériens,
étrangers et ceux de la région naïlie ont eu lieu dans cet espace muséal.
Le 18 mai, le musée a organisé le vernissage d’une exposition, lors
de laquelle la présence des notables de la région et de son excellence
l’ambassadeur d’Allemagne était fort remarquée devant l’absence
du wali. Baptisée Retrouvailles, l’exposition permanente réunit
quinze toiles et une documentation restituées des musées nationaux de
Zabana, Cirta et des Beaux-arts d’Alger de l’artiste Nasr Eddine
Dinet qui, l’espace de plus de trente années, s’était imprégnée
de l’atmosphère naïlie. Une partie des œuvres vient étoffer une
collection d’une quarantaine de tableaux acquis, lors des deux dernières
années sous forme d’achats et de dons, d’artistes algériens par le
musée. « Faire sortir le musée de sa torpeur, et lui redonner la
place qui lui sied, est mon credo », nous dira la directrice qui
s’interroge, par ailleurs, sur les « visées inavouées de
certains éléments de son personnel qui s’échinent à chahuter,
voire torpiller ses actions ». Soulignons, enfin, que le 30 du
mois en cours, le musée accueillera une autre exposition d’une
quarantaine d’œuvres, qui sera présentée au public naïli par
l’artiste Mohamed Louaïl. Un septuagénaire qui, après une éclipse
dune vingtaine d’années, revient s’exprimer sur la scène
plastique. Madjid Tchoubane |